« En Finlande, de nouvelles réglementations en matière d’acoustique des bâtiments sont entrées en vigueur en 2018. Ces nouveaux documents impliquent des valeurs cibles quantitatives non ambiguës pour la qualité acoustique des bureaux. La durée de réverbération doit être inférieure à 0,60 secondes et le STI inférieur à 0,50 (distance minimum micro – source de 6-7m). Les autres pays sont encouragés à prendre des mesures similaires dans leurs règlements de construction. »

Ces nouvelles régulations sont données par le ministère de l’Environnement, et reposent sur 4 documents :

• Un Décret
• Un Mémorandum
• Des Directives Réglementaires
• Un Guide pratique de l’acoustique des salles

Les recommandations techniques pour le traitement acoustique des bureaux sont les suivantes :

1. Système de Masquage sonore.
« Il est recommandé d’utiliser des systèmes de masquage acoustique généraux pour produire un bruit de fond constant au bureau entre 160 et 5000 Hz. Le spectre de bruit brun est recommandé. Les sons à base de bruit d’eau doivent être appliqués avec précaution.
2. Maximisation de l’absorption des plafonds.
« Les meilleurs produits absorbants disponibles devraient être installés afin de couvrir au moins 80% de la surface du plafond »
3. Maximisation de l’absorption des murs.
« Les meilleurs produits absorbants disponibles devraient être installé de manière à couvrir au moins 50% des surfaces murales non transparentes. »
4. Utilisation de revêtements textiles pour les sols.
5. Isolation adéquate atour des bureaux ouverts.
« Une isolation adéquate devrait être réalisée entre les bureaux ouverts et : les allées, les couloirs, les zones de café et les salles de réunion. »
6. Fournir suffisamment de salles fermées silencieuses de petite capacité (1-5 personnes).
Des études récentes montrent que le nombre de petite salle de travail silencieuse est associé à la satisfaction liée à la confidentialité et à l’environnement de travail.
7. Des écrans, préférentiellement de minimum 170 cm de hauteur, lorsque les tâches nécessitent une forte confidentialité de la parole. Ces écrans devraient être absorbants jusqu’à 130 cm de haut, et peuvent être transparent au dessus.
8. Installation de cabines insonorisées mobiles pour les conversations téléphoniques, les réunions virtuelles et en petits groupes à proximité des postes de travail.
9. « Etiquette » au bureau. Un « code » de comportement et d’utilisations des espaces doit être décidé et instauré au sein des collaborateurs.
10. Casques d’écoute. La fourniture de casques d’écoute de haute qualité pendant les appels téléphoniques et les réunions sur Internet réduit le niveau de bruit dans la salle de réunion et améliore la communication.

Source : “Open-plan offices – New Finnish room acoustic regulations”, Valtteri Hongisto & Jukka Keränen Turku University of Applied Sciences. Finland. http://www.euronoise2018.eu/docs/papers/195_Euronoise2018.pdf

Valtteri Hongisto dirige actuellement le groupe de recherche sur l'environnement intérieur à l'Université des sciences appliquées de Turku. Valtteri fait de la recherche en acoustique architecturale, psychologie appliquée, psychologie cognitive, psychologie cognitive, psychoacoustique et génie acoustique. Le projet actuel est « Annoyance project » (Anojanssi projekti en finnois) s’étalant de 2016 à 2019 et financé par « Tekes ». Il met l'accent sur la gêne occasionnée par les bruits de l'environnement. Le projet vise à expliquer comment l'inconvénient du bruit peut être prédit par des variables objectives, telles que le niveau sonore et les pénalités données pour des caractéristiques spécifiques et des facteurs non acoustiques. La méthodologie comprend plusieurs expériences psychoacoustiques et des enquêtes socio-acoustiques résidentielles.
Depuis le développement des bureaux, la croyance générale sur l’acoustique des ses espace était que les bonnes conditions acoustiques étaient atteintes si le plafond contenait des matériaux absorbants, le système de ventilation était silencieux, et les façades étaient insonorisées contre le bruit de la circulation.
Valtteri Hongisto a participé à la rédaction d’article en tant que membre du Finnish Institute of Occupational Health (équivalent INRS Finlandais).
https://www.ttl.fi/en/about-us/